Aller au contenu

Une étude américaine parue ce mois ci dans Pediatrics Obesity tente de faire le clair sur un sujet controversé dans la littérature : l’allaitement, son exclusivité et sa durée diminuent-ils le risque d’obésité dans l’enfance ?

Pour cela, les auteurs explorent les différentes variables dès la naissance autour de l’allaitement et le statut pondéral de l’enfant à l’âge de 2 ans.

Dans la population d’enfants observés, majoritairement d’origine caucasienne, ayant une mère qui a travaillé pendant la grossesse et n’appartenant pas à des groupes à risque d’obésité, la prévalence du surpoids est de 25% et celle de l’obésité de 11%, à l’âge de 2 ans. En médiane, les enfants étaient allaités durant 40 semaines et exclusivement 20 semaines, et 74 % d’entre eux avaient été allaités exclusivement pendant le séjour hospitalier en post-partum.

Ils trouvent que pour chaque semaine supplémentaire d’allaitement, le risque de surpoids à l’âge de 2 ans diminue de 0,19% et d’obésité de 0,82%; ce qui est congruent avec les résultats d’une étude britannique précédente, concluant qu’une durée d’allaitement d’au moins 90 jours, diminuait le risque d’obésité à l’âge de 3 ans, de 15%.

table3_modrek

Dans l’étude américaine, les 2 variables les plus fortement associées à la durée de l’allaitement et à son exclusivité étaient :

  • « Mon bébé a été nourri seulement par du lait maternel à l’hôpital »
  • « L’équipe de l’hôpital m’a donnée une information sur l’allaitement »

Les auteurs concluent que les pratiques hospitalières qui soutiennent l’allaitement pourraient avoir une influence sur le statut pondéral à venir de l’enfant.