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Dans une étude australienne observationnelle prospective de non infériorité, les chercheurs ont voulu connaître l’impact de l’intervention soin kangourou sur :

  • l’oxygénation cérébrale régionale
  • la saturation en oxygène
  • la fréquence cardiaque

concernant 40 enfants très grand prématurés, nés entre 26 et 29 SA, à l’âge médian de 8 jours ( 5-18j), et recevant un support respiratoire : ventilation mécanique, CIPAP ou canule nasale à haut débit.

Les effets du peau à peau sur la stabilité de la fréquence cardiaque et sur l’oxygénation des grands prématurés ont été sujets de controverses :  Bohnhorst & al. en 2001 avaient rapporté des épisodes de bradycardies et d’évènements hypoxiques. A contrario, Carbasse & al en 2013 avaient montré une augmentation significative de la SaO2 et une diminution de la fréquence cardiaque et des besoins en O2 au cours du peau à peau.

Les résultats :

L’oxygénation cérébrale locale et les autres paramètres physiologiques sont inchangés au cours du soin kangourou comparé aux soins en incubateur, indépendamment du mode de soutien respiratoire et de l’âge des enfants.

La force de cette étude selon les auteurs est que le soin kangourou précoce a été étudié chez des bébés très vulnérables recevant un soutien respiratoire.

La conclusion des auteurs :

Le soin kangourou peut être administré à des petits bébés vulnérables puisqu’il fournit la même stabilité que les soins en incubateur aux bébés recevant un soutien respiratoire, et devrait donc être encouragé.

Auteur : Laurence GIRARD