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Le groupe parlementaire « Prématurité et nouveau-né vulnérable » a présenté le 15 février 2017 , ses recommandations en matière de prévention, de prise en charge de la prématurité et de la vulnérabilité des nouveaux-nés.

Ces propositions sont le fruit de neuf mois de travail en collaboration avec des acteurs divers du secteur de la Santé. Elles visent à améliorer la situation délicate dans laquelle se retrouvent chaque année 60 000 enfants et leurs parents.

PRINCIPALES PROPOSITIONS ISSUES DU GROUPE D’ETUDES « PREMATURITE ET NOUVEAU-NES VULNERABLES »

La présente liste de recommandations relatives à la prévention et à la prise en charge de la prématurité et de la vulnérabilité des nouveau-nés est issue d’un travail de plusieurs mois, ponctué par une vingtaine d’auditions, deux tables rondes et un déplacement en Suède, en sus de nombreux déplacements sur le terrain. Elle est un résumé d’une liste de premières priorités de politiques publiques en la matière, sans toutefois reprendre de manière exhaustive l’ensemble des améliorations possibles, qui relèvent tout à la fois du domaine législatif, réglementaire ou des bonnes pratiques et sont contenues dans le rapport.

PREVENTION
– renforcer la prévention par rapport aux facteurs de risque (tabac, alcool, conditions socio-économiques, stress, mais aussi obésité, diabète, âge);
– instituer un entretien médical précoce obligatoire aussi informatif que possible sur les risques relatifs à la prématurité ;
– Encourager et faciliter fortement l’allaitement ;
augmenter la part de néonatologie dans les études des généralistes et des pédiatres, mais aussi des infirmières et des professions paramédicales ;

SOINS
– considérer que le concept de « patient » comprend à la fois le prématuré mais aussi sa maman, ses parents ;
– favoriser la création de « maisons des parents » sur les sites ou à proximité des hôpitaux ; (note de SOS Préma: en attendant des architectures intégrant totalement les familles)
encourager les soins de développement et éviter toute séparation entre les parents et le nouveau-né, via notamment une meilleure organisation interne des hôpitaux ;
– instaurer un ratio correct de médecin/patient dans les services de néonatologie ;
– mettre à disposition une puéricultrice en renfort du médecin urgentiste lors du transfert des nouveau nés vers les maternités de type II ;
renforcer la formation des infirmières dans le domaine de la périnatalité et de la gestion de la prématurité ;
– instituer le concept de HAD néonatale et favoriser son développement, en échange d’un accès privilégié des parents aux services de néonatalogie en cas de complications ;
généraliser les dossiers informatisés partagés pour limiter les saisies répétées et les risques d’erreur.

SUIVI
– s’assurer que les parents puissent disposer des meilleures informations possibles sur l’existence des réseaux de santé périnatale ;
– encourager l’harmonisation des modalités de suivi et de soins entre les RSEV (réseaux de suivi des enfants vulnérables) ;
repérer les troubles de l’apprentissage le plus tôt possible, via les PMI et les pédiatres, notamment en milieu scolaire ;
– s’assurer que sur tout le territoire, les enfants sont bien suivis jusqu’à 7 ans avec obligation d’un diagnostic à cet âge ;
optimiser les moyens des CAMSP pour faire face à leur notoriété au sein du monde médical et paramédical, et aux délais d’attente subséquents;
– établir un consensus de prise en charge de la rémunération des interventions en libéral des médecins, des psychomotriciens, des ergothérapeutes et des psychologues, afin de pallier les délais d’attente en CAMSP ;
lutter contre les différences d’un département à l’autre dans l’accès à l’AJPP (Allocation Journalière de Présence Parentale) ;
former d’avantage les équipes des PMI et évaluer les politiques des départements en faveur de la PMI (politiques de recrutement, démographie des professionnels de PMI, orientations et priorités données)
mettre en place une base de données nationales sur les naissances, à l’instar du système britannique, avec une forme de saisine unique ;
inviter l’HAS à établir des recommandations dans le suivi des nouveau-nés vulnérables.