Parue dans Pediatrics de juin 2016, une méta-analyse signée, entre autres, par Anna Pease, Peter J. Fleming et Peter S. Blair examine le lien entre risque de mort inopinée du nourrisson et emmaillotement : 4 études sont retenues sur 283.
Le risque de MIN quand l’enfant est emmailloté dépend de la position du bébé : le risque le plus élevé concerne les bébés emmaillotés couchés sur le ventre ( OR:12,99), suivi par ceux couchés emmaillotés sur le côté (OR : 3,16) et un léger sur-risque pour les bébés couchés emmailllotés sur le dos (OR: 1,93).
Des preuves limitées selon les auteurs indiquent également que le risque augmente avec l’âge du nourrisson, et devient le double quand le nourrisson reste emmailloté au delà de 6 mois, sans doute à cause de sa capacité à bouger même emmailloté et à se retrouver sur le ventre. Le pic de décès des bébés emmaillotés est atteint environ vers l’âge de 2 mois et diminue de façon importante entre 4 et 6 mois, par rapport aux bébés contrôles.
Les auteurs citent toutefois le cas des Pays Bas, où le taux de Mort Inopinée du Nourrisson est bas : le conseil est donné aux parents des bébés particulièrement pleureurs de les emmailloter, mais le conseil est donné également de ne jamais initier l’emmaillotement au delà de 4 mois et de le stopper aussitôt que l’enfant est capable de se retourner et toujours avant 6 mois.
Les auteurs concluent que le conseil habituel d’éviter de coucher les enfants sur le ventre ou sur le côté pour dormir s’applique particulièrement dans le cas où les enfants sont emmaillotés et qu’on devrait considérer l’âge à partir duquel il devrait être déconseillé d’emmailloter un bébé.