Alors que la fréquence de la prématurité dite « tardive » (entre 35 et 37 SA) et que les naissances entre 38 et 39 SA également dénommées « termes précoces » sont en augmentation depuis 15 ans, France y compris où les enfants nés entre 35 et 37 SA représentent 9,4% des naissances et ceux nés entre 38 et 39 SA, 15,4%, cette analyse britannique de la littérature en confirme l’impact sur le devenir cognitif et scolaire à long terme, pour la première fois.
Elle passe en revue 8 études comparant « termes précoces » et 12 études comparant « prématurés tardifs » versus enfants nés après 39 SA, parues entre 2006 et 2013, aux USA, en Suède, au Royaume-Uni, au Belarus, au Danemark, en Espagne et en Norvège.
Elle montre que les enfants prématurés tardifs ont un risque augmenté d’habileté cognitive générale plus bas ( Adjusted Risk Ratio 1,38) que les enfants nés après 39 SA, qui ont eux-mêmes une performance de 5% supérieure aux enfants de terme précoce, et que ces différences persistent à l’âge adulte.
Les messages clés soulignés par les auteurs :
- Les naissances prématurés tardives (entre 34 et 37 SA) et précoces (entre 38 et 39 SA) sont fréquentes et en augmentation
- La littérature sur les performances cognitives et scolaires de ces enfants est mitigée.
- Cette revue systématique et méta-analyse montre de moins bonnes performances comparé aux enfants à terme.
- Les prématurés tardifs et les termes précoces pourraient tirer bénéfices d’un suivi neuro-developpemental, de leurs performanecs scolaires et comportementales.
Notre commentaire : Dans ces études différents facteurs qui sont connus pour impacter le développement cognitif et les performances scolaires n’ont pas été évoqués, tels que la durée et l’exclusivité de l’allaitement maternel et la durée du portage en peau à peau; plusieurs études tendant à montrer un effet dose sur le devenir à long terme des enfants prématurés en fonction des ces variables.