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Cette étude, parue en décembre 2015 dans la revue Birth,  tente de faire le clair sur une éventuelle association entre le fentanyl administré par voie péridurale, l’utilisation d’ocytocine synthétique en cours de travail et leurs effets sur les compétences du nouveau-né au cours de la 1ère heure de vie,  alors que des études antérieures ont montré des résultats contradictoires.

Cette étude auprès de 63 dyades mères-bébé à bas risques, observées pendant 1 heure par video ( PRECESS Method )après la naissance, a été menée dans un hôpital de l’ouest des USA réalisant approximativement 2500 naissances par an. L’analyse du comportement des bébés s’est faite selon les 9 étapes décrites par Wiström & al. en 2011.

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Les résultats montrent que :

  • les mères qui reçoivent conjointement du fentanyl via la péridurale et de l’ocytocine synthétique ont des quantités moyennes de fentanyl élevées (264,45 mcg), pour peut-être couvrir leurs besoins en analgésie.
  • Il existe une association inverse entre le taux de fentanyl reçu par la mère et le fait que le bébé effectue l’étape 8 de la classification de Widström & al. : celui de la tétée
  • Il existe une association inverse entre la durée de l’analgésie par péridurale et le fait que le bébé effectue la tétée ( étape 8 )
  • Il existe une corrélation inverse entre utilisation d’ocytocine synthétique  et le fait que le bébé effectue la tétée.

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Les auteurs concluent que l’exposition de la mère, au cours du travail,  à de fortes doses de fentanyl et d’ocytocine synthétique, diminue de façon significative la probabilité pour le bébé de téter au cours de la première heure de vie, alors qu’il est placé en contact peau à peau contre sa mère, et que les mères devraient être informées de cette éventualité.