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Dans une étude menée au Bénin, incluant 165 bébés et leur mère, les auteurs ont mis en évidence une grande variabilité inter-individuelle concernant la date du premier sourire intentionnel observé chez le bébé.

Le bébé le plus jeune a souri de façon intentionnelle à 16 jours de vie et le plus âgé à 93 jours de vie.

Les auteurs ont recherché quels étaient les facteurs associés avec la précocité du sourire intentionnel et en ont retenu 5, statistiquement significatifs :

  • Le fait que le bébé ait été ou non posé sur l’abdomen de sa mère à la naissance : dans le groupe où les bébés étaient posés sur l’abdomen à la naissance,  tous les bébés ont souri avant la fin du premier mois de vie 
  • A défaut d’être posé sur l’abdomen maternel, la précocité à être placé dans les bras maternels entre la 1ére et 5ème heure de vie : pour tous les bébés ayant souri à 3 mois et delà, le contact avec la mère avait été différé au delà de 6 heures après la naissance
  • La durée du congé prévu avant la reprise des activités professionnelles de la mère : plus long est le délai prévu de reprise des activités professionnelles après l’accouchement, plus précocement survient le sourire chez le bébé
  • Le type de résidence de la mère : la vie dans une maison avec plusieurs personnes autour du bébé constitue un atout pour la survenue précoce du sourire intentionnel
  • L’âge maternel : avoir une mère âgée de 30 à 34 ans favorise la précocité du sourire intentionnel. Les auteurs expliquent cette variable par le fait que les mères plus jeunes sont sans doute plus inexpérimentées, et les plus âgées, peut-être sollicitant moins leur bébé, les cadets étant les plus nombreux dans l’étude, et bien que le croisement des variables « rang du bébé au sein de la fratrie » et « âge de survenue du sourire » ne montre pas une association statistiquement significative.

Auteur : Laurence GIRARD